La transmission d’une exploitation Bio, un enjeu pour demain
Une récente étude de la Fédération Régionale des Agriculteurs Biologiques de Bretagne met en avant une donnée particulièrement intéressante d’un point de vue entrepreneurial : 20 % des fermes bio bretonnes devront être cédées dans les 5 prochaines années. De cette proportion, près de la moitié n’a toujours pas trouvé de repreneur.
Ces chiffres, mis en relation avec les prévisions de croissance du marché de l’agriculture durable, seront d’une importance capitale pour ces prochaines années.
Pour décrypter les enjeux de ces transmissions, le point de vue de Hadj Khelil, expert Bio et chroniqueur « Vert » chez BFM Radio.
Etre Bio, c’est bien, le rester c’est mieux
S’il existe plusieurs solutions de reprise de ces fermes impliquées dans le développement durable (transmission à son ou ses enfant(s), cession à son salarié, s’associer avant le départ à la retraite et laisser ses parts à l’associé, etc…), c’est plutôt sur les mécanismes de la mise en œuvre de la transmission que l’accent doit être mis, afin de permettre une reprise dans les meilleures conditions, et pérenniser une agriculture bio-éthique pour les générations futures.
Il est donc primordial d’informer, de sensibiliser et d’éduquer les cédants et les repreneurs sur les risques à éviter, les outils juridiques à maîtriser, les acteurs et interlocuteurs à consulter, etc…
Et parce qu’il n’y pas meilleur conseiller qu’un ex-cédant, la réussite de cette opération passe aussi par la mise en relation et les échanges avec ses prédécesseurs. Ils pourront ainsi prodiguer leurs conseils et transmettre leur vécu sur :
- Le foncier
- Le financier
- Les relations humaines
- Le juridique (statut)
- Le bio-chimique (certification)
- Le commercial/marketing (identité de marque)
L’accompagnement, clé de voûte d’une transmission réussie
Heureusement des solutions existent. Que ce soit en matière de transmission d’entreprises (il existe même des Master en Transmission d’entreprises dispensés dans certaines universités), de mécanismes juridiques, d’innovation, d’agriculture biologique, … les solutions ne manquent pas. Mieux encore, une des meilleures solutions est de se tourner vers les experts en la matière, à savoir les fédérations régionales d’agriculture biologique. Compétentes et géographiquement impliquées, elles sont un interlocuteur privilégié pour votre transmission de ferme bio.
En l’espèce, la FRAB de Bretagne, qui a pour mission de « promouvoir le développement de l’agriculture biologique en Bretagne », assure la mise en œuvre d’actions spécifiques pour les agriculteurs bio. Elle participe également, et c’est là tout l’intérêt, à former et échanger sur les techniques liées à l’agriculture biologique. Enfin, elle représente les agriculteurs bio auprès des pouvoirs publics lors de décisions importantes.
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