Il y a quelques semaines nous vous parlions de reforestation et de plantation d’arbres en Afrique. Cette semaine nous vous parlons de compensation carbone destinée aux entreprises et aux particuliers.
Si les incitations à destination des entreprises à rendre leur business plus « vert » ne manquent pas, il ne faut pas être dupe pour autant : toutes les entreprises ne franchiront pas le cap du Green-Business. Au mieux, quelques actions éparses allant dans le sens d’un développement durable, mais rarement une démarche de fond vers une réelle stratégie verte. Pour ces entreprises-là, une autre solution de secours existe, permettant de compenser a posteriori les émissions de CO2 : c’est la compensation carbone.
Pour mieux décrypter ce concept en plein essor, les conseils de Hadj Khelil, expert en Green-Business et directeur de Bionoor.
Le principe de la compensation carbone
La compensation carbone consiste, comme son nom l’indique, à compenser son émission de CO2 via le paiement d’une redevance (environ 10 € la tonne de CO2). Comme nous le verrons plus tard, il existe deux types de compensation carbone : une volontaire et une obligatoire.
Mais techniquement, comme cela se passe de manière concrète ? Le procédé est assez simple : l’entreprise en question contactera une société spécialisée dans ce domaine (une trentaine existe actuellement) et lui soumettra sa requête. La société auditrice se rendra alors chez l’entreprise cliente afin de réaliser un diagnostic de sa quantité de CO2 émise. Une fois le calcul effectué et la quantité déterminée, l’entreprise paiera sa compensation carbone matérialisée sous forme de certificat Onusien (ce processus est en effet bien cadré par l’ONU), en congruence avec la quantité qu’elle émet.
Les deux versants de la compensation carbone
Comme nous l’avons mentionné plus haut, il existe une compensation obligatoire et une autre volontaire (ou facultative).
La compensation carbone obligatoire a été ratifiée par le protocole de Kyoto en 1997, protocole signé par plus de 170 pays à travers le monde et visant à limiter la pollution de la planète, notamment en limitant les gaz à effets de serre. A l’issue de cette rencontre internationale, la compensation carbone a été rendue obligatoire à certains secteurs industriels tels de l’automobile ou l’industrie du papier, quand d’autres pouvaient y participer sur la base du volontariat. Concernant le volet volontaire de ce concept, il est intéressant de souligner que peuvent s’impliquer des entreprises certes, mais aussi des particuliers. Cet engagement citoyen individuel se traduit par un calcul des émissions de CO2 que tout un chacun peut effectuer grâce à un calculateur carbone. Seront ainsi prises en compte les consommations quotidiennes de vous et de votre famille (consommation annuelle de gaz et d’électricité, essence pour votre voiture,…), et vous saurez ensuite combien vous devez payer pour compenser votre émission de CO2.
Fallait y (com)penser !
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