Depuis plusieurs années maintenant, le marché du Bio s’impose non seulement comme un secteur en pleine croissance, mais jouit aussi d’un sentiment de sympathie et de bienveillance chez les consommateurs. En conséquence, il devient un label et un concept dont beaucoup veulent se prévaloir, que ce soit par conviction « écolo » sincère ou par récupération à des fins marketing. Cependant, le marché est bien protégé par la loi française et européenne, et nécessite un certain nombre de précautions avant de pouvoir utiliser cette certification de développement durable.
A cette problématique éthique, c’est Hadj Khelil, le fondateur de Bionoor, la première marque à avoir labellisé ses plantations de dattes algériennes avec le label AB, qui nous apporte quelques réponses sur l’utilisation des labels de certification pour l’agriculture durable.
Le Label AB, avant tout une marque déposée
Il est bon à rappeler que le label AB (Agriculture Biologique), tout comme le seraient le logo Danone ou celui d’Apple, sont des marques déposées à l’INPI et sont de ce fait protégées. Il en découle alors un usage très restrictif du logo, puisque se pose alors, en cas de reproduction ou d’utilisation malveillante, de fraude à nature « commerciale » (un peu comme si on utilisait le logo d’une pomme pour vendre des ordinateurs) : l’objectif étant de bénéficier (illégalement) de l’image, de la notoriété et du capital confiance dont jouit la marque phare. S’installe en plus de cela une sorte de confusion dans l’esprit du consommateur: on risque de mettre les différentes défaillances de la marque factice sur le dos de la marque originale, ce qui constitue une certaine lésion d’un point de vue commercial.
Deuxièmement, un label qui suppose des « sacrifices »
Outre l’aspect commercial de l’utilisation abusive d’un logo et d’une marque qui n’est pas la sienne, une deuxième problématique s’ajoute: celle d’une tricherie sur la marchandise proposée lorsque nos produits sont vendus sous label AB, mais qui ne le sont pas. En effet, comme chacun le sait, n’est pas AB qui veut. Des conditions de production au respect des normes chimiques, en passant par la traçabilité des produits, des règles draconiennes ont été fixées par un texte européen (le 834/2007 précisément. Le manquement à ces critères entraînera la suppression de l’autorisation de l’utilisation de la marque AB, afin d’assurer la préservation d’une norme devenue une référence en matière de qualité de produits.
Vous pouvez également consulter tous les détails sur la certification Bio sur le site de l’agence bio : Agence Bio
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