Suite à la décision de la mairie de Mouans-Sartoux (Alpes Martimes) de proposer des repas 100 % bio dans les cantines de ses écoles, Bionoor vous donne aujourd’hui 5 bonnes raisons de suivre la décision ô combien courageuse et symbolique de cette petite commune. Petite « coïncidence » : il y a quelques semaines, le Sénat refusait la proposition de loi imposant aux mairies 20 % de produits bio dans les cantines.
Preuve que les choses avancent doucement, mais sûrement. Peut-être même qu’ils intégreront, qui sait, des délicieuses dattes bio de chez Bionoor !
Allez, on leur fait coucou et après on vous explique tout en 6 articles super cool.
Coucou Mouans-Sartoux !
Ils ont franchi le pas ! Et de quelle manière ! Lisez leur stratégie, c’est juste succulent. Au départ, la mairie possédait un terrain. Jusque-là, tout va bien. Mais qu’en a-t-elle fait nous direz-vous ? Des magasins ? Un centre commercial ? Non, rien de tout cela. Ecoutez bien, elle a mis en place la 1ère régie agricole de France, avec un double objectif : nourrir sainement les enfants et les sensibiliser à la lutte contre le gaspillage. Pour cela, la ville n’a pas hésité à mettre la main à la poche pour embaucher un agriculteur. Mieux encore, elle a trouvé le moyen génial de garder le même tarif pour la cantine, malgré le surcoût lié à cette cantine d’un autre genre. Comment ? En 5 ans, la mairie a réussi à baisser de 80 % le poids des déchets alimentaires, ce qui représente une économie de 20 centimes par repas.
C’est donc cette économie qui a pu financer le surcoût du Bio, et proposer aux enfants des plats bio sans ruiner les parents. Tout est parti d’un constat : les enfants jetaient trop de restes. Du coup, s’est dit la mairie, pourquoi ne pas adapter la quantité de nourritures en fonction des besoins réels des enfants. Pour mener à bien cette opération, la mairie a réalisé une petite enquête très simple à chaque repas : peser les restes des repas des enfants pour connaître les quantités moyennes qui sont jetées à la fin de chaque service. Le résultat était juste effarant. Il fallait donc agir.
La décision à prendre ensuite était simple : adapter les repas aux besoins réels des enfants : cela peut passer par exemple par la découpe des fruits pour le dessert, au lieu de proposer des fruits entiers, ajuster la quantité de nourriture selon la volonté des enfants et non pas de manière standardisée, etc… Bref, de la flexibilité. Et comme les écoles de la ville disposaient de leur propre service de préparation des repas, la tâche était plus aisée, car faite en interne (pas de livraison de repas par la cuisine centrale).
Et l’idée a fait son chemin, pour finalement réussir. Tout ne s’est pas fait du jour au lendemain, loin s’en faut. Mais le résultat est là : des repas 100 % bio sans hausses de tarifs, moins de gaspillages, une régie agricole autonome, des déchets moins nombreux et en plus recyclés,… bref du bionheur.
Et pour aider ses confrères d’autres villes, l’école n’hésite pas à renseigner les élus intéressés, et les orienter vers l’association « Un Plus Bio », impliquée dans le processus. Merci biocoup !
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