Agriculture traditionnelle et biologique
Paradoxalement, des modes de culture traditionnels peuvent être à la fois acceptables selon les normes de l’agriculture biologique, et particulièrement destructeurs pour l’environnement. C’est notamment le cas de nombreuses cultures en Afrique, qui n’utilisent pas – faute de moyens – engrais et pesticides chimiques, mais qui épuisent rapidement les sols, et détruisent les forêts avec les feux destinés à défricher de nouveaux champs.
Les pays au sud du Sahara sont particulièrement touchés par ce phénomène. Un cercle vicieux qui appauvrit les sols, donc les rendements, et pousse à chercher le plus rapidement possible d’autres terrains…. en continuant une déforestation qui contribue à une désertification globale. Dans le même temps, certaines plantations, dont les palmiers dattiers peuvent être dévastées par des parasites, et la tentation du traitement chimique est encore plus grande.
Le pari de l’agriculture biologique, c’est donc de concilier un savoir faire traditionnel réel, avec des techniques nouvelles, de développer la qualité et les rendements sans introduire de pesticides, par exemple, qui sont d’autant plus difficiles à éliminer que les précipitations sont basses.
Les normes d’agriculture biologique sont sévères, et le seul moment où nos arbres entrent en contact avec un produit chimique, c’est lors de la plantation, où le protocole demande que le jeune plant soit déposé dans un trou où la terre est mélangée avec un produit fongicide comme on peut le voir dans le reportage sur la plantation d’arbre à Bechar, en Algérie.
Retrouver la maîtrise de son agriculture
L’autre enjeu de l’agriculture biologique, c’est de développer des cultures qui échappent à la mainmise des multinationales de l’agroalimentaire, qui distribuent des semences stériles et brevetées, empêchant donc le paysan de faire ce qu’il a fait pendant des millénaires : prélever une partie de sa récolte pour la replanter l’année d’après.
L’agriculture biologique travaille sur des arbres et des semences naturels, bien entendu sans OGM.
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