Article paru dans le magazine économique l’Expansion le 25 mai 2009, par Hadj Khelil.
Après avoir chuté jusqu’à presque 30 dollars fin 2008, revoilà les cours du pétrole au dessus de 60 dollars. Une mauvaise nouvelle ? Au contraire, car on s’approche là d’un niveau de prix qui n’est sans doute pas très éloigné d’un niveau optimal. Le pétrole, lorsqu’il flirtait avec la barre des 150 dollars le baril, commençait à peser dangereusement sur les relations entre le monde arabe et l’Occident, exacerbant une bipolarisation subtile de la problématique énergétique planétaire entre des fournisseurs forcément soupçonnés, dans notre monde finalement modélisé comme une grande épicerie (ou un grand souk…cela dépend), d’organiser la raréfaction d’une ressource rare pour ponctionner outrageusement des clients occidentaux accros à leurs 4×4.
A l’inverse, l’effondrement des cours au second semestre 2008 pouvait certes constituer une vraie bouffée d’oxygène pour le pouvoir d’achat des consommateurs occidentaux au moment ou sévit la récession, mais il ne faut pas s’y tromper : les conséquences d’un pétrole très bon marché sont bien plus néfastes pour la planète que les conséquences d’un pétrole trop cher. Il ne faut pas, par exemple, oublier les effets désastreux qu’a pu avoir un prix du baril à 13 dollars sur les populations de pays producteurs de régions aussi sensibles que le moyen orient, nourrissant la pauvreté, la corruption, l’intégrisme voire le terrorisme.
Plus généralement, un prix du pétrole trop bas découragera les économies d’énergie et la recherche de sources d’énergies alternatives aux hydrocarbures. Dans ce contexte, toutes les incitations à la résolution des problèmes d’approvisionnement en brut risquent de porter systématiquement sur un accroissement de l’offre, au risque d’accélérer irrémédiablement l’exploitation des réserves et de réduire le temps disponible à la recherche de nouvelles sources d’énergie. A 60 dollars le baril, ce temps s’allonge, et offre quelques chances supplémentaires de ne pas passer directement de l’âge des 4×4 à celui des babouches.
Salam,
j’ai lu ton article, faut que je relise un passage mais franchement je suis admirative,tout simplement !!!!
Moi je pense que le fait que le temps pour la recherche soit allongé est une bonne nouvelle mais je crains que les commercants, ceux qui vivent du pétrole, ne retardent la recherche par n’importe quel moyen de pression pourvu qu’ils continuent à gagner leur vie.
^^ sinon moi aussi je suis 100% admiratif!
Bonjour,
je viens d’écouter la 200ème de BFM.
Bravo pour le chef d’entreprise qui allie social, écologie et business.
Votre démarche permettra au moins de faire savoir que notre cher pays produit autre chose que le pétrole et le gaz.