Il n’y a pas de grand sommet sans préparation au préalable. C’est pourquoi, quelques jours avant l’ouverture de Rio+20, le PNUE (Programme des Nations Unies pour l’Environnement) a publié son 5ème rapport sur l’avenir de l’environnement mondial, intitulé « Geo 5 ». Ce document permet de donner une évaluation de la situation actuelle sur l’état de la planète. Ainsi, Geo 5 va donner une base de discussion aux dirigeants de chaque pays, et tenter de conduire à des mesures politiques en adéquation avec la réalité environnementale.
Les décisions politiques : de bonnes intentions restées sans suite
Signer des accords, c’est bien, mais encore faut-il mettre en œuvre des actions concrètes pour tenter de les respecter. Le rapport Geo 5 dresse un bilan des objectifs précédemment visés : depuis une quarantaine d’années, sur les 90 accords mondiaux signés en faveur de la planète (climat, océans, forêts, etc…) seulement 4 ont été effectivement appliqués. C’est trop peu pour que les choses changent vraiment. En conséquence, le rapport souhaite un changement de cap de la part des Etats ; dans le cas contraire, l’humanité devra faire face à « des répercutions sans précédents difficilement réversibles ». Geo 5 apparait donc comme un préambule à Rio+20, un appel à nos dirigeants pour un courage politique certain.
Pour la planète : les choses peuvent changer
Tout n’est pas vain dans ce combat pour la protection de l’environnement. Le rapport Geo 5 souligne les progrès issus d’accords internationaux :
* Une quasi-disparition de l’utilisation des substances appauvrissant la couche d’ozone, notamment en ce qui concerne les gaz CFC (Protocole Montréal 1985)
* La suppression du plomb dans l’essence (UE : directive 1998, Afrique : conférence Dakar 2001)
* L’amélioration de l’accès à l’eau potable (Conférence ONU à Mar del Plata 1977)
* L’amélioration de la lutte contre la pollution marine (Convention Marpol 1978).
Le rapport GEO 5 sur « l’avenir de l’environnement mondial » reconnait également les efforts des Etats en matière de protection de la biodiversité via la création de zones protégées telles que les parcs nationaux.
Un appel à l’engagement et à l’action politique
Achim Steiner, directeur général du PNUE, conclue ce rapport avec ces mots : « Geo-5 rappelle aux dirigeants mondiaux et aux nations réunis à la conférence de Rio 20 que la transition définitive vers une économie verte émettant peu de CO2 et utilisant efficacement les ressources doit absolument être amorcée en urgence ». Des mots qui, souhaitons-le, ne resteront pas sans suite…
Chronique de Stéphane Reynier pour Bionoor.
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