Le titre, volontairement polysémique, attire notre attention sur deux types d’agriculture, aux valeurs (éthiques) opposées, et à la création de valeur, également opposée. Depuis l’après-guerre, les valeurs (morales) ont progressivement laissé place à La valeur (marchande), et c’est ainsi qu’une mutation profonde des habitudes de consommation a progressivement eu lieu. Bionoor, producteur de dattes fraiches bio et d’amour, explicite dans cet article les deux modèles d’agriculture, ainsi que d’élevage, afin de mieux comprendre les enjeux qui sont derrière.
La culture intensive VS extensive
L’agriculture intensive est un procédé de culture qui consiste à maximiser la production d’une terre par l’utilisation d’intrants (produits non naturels ajoutés à une terre pour accélérer ses rendements, tels que les pesticides etc…) visant à tirer un maximum de profits d’un espace donné, et dans des délais rapides. Une des formes de culture intensive les plus connues (et critiquées) est la culture hors-sols.
D’un point de vue commercial, les produits issus de culture intensive défient toute concurrence. L’Europe se distingue par une part importante de production hors-sols (Belgique, Hollande, France, Espagne notamment).
De son côté, la culture extensive privilégie les ressources de la nature pour favoriser la pousse des fruits, légumes et céréales, sans avoir de contraintes de rendement à court terme. Selon les pays, la culture extensive prend des formes variées, et est appréhendée différemment. Ce type d’agriculture est utilisé dans des pays disposant de vastes étendues d’espaces, comme au Kazakhstan.
Elevage intensif VS extensif
Spécialisés dans la commercialisation de viande halal bio, nous tenons à préciser notre attachement à l’élevage extensif et son intérêt dans la qualité des produits que nous mangeons.
a) Le choix des bêtes
Du point de vue de leur sélection, l’élevage extensif privilégiera les races du « cru », car elles seront bien évidemment plus à l’aise dans le lieu en question qu’une bête « étrangère » (climat, etc…). Dans l’élevage intensif en revanche, on ne tient pas compte de ces aspects naturels, puisque les animaux sont choisis surtout en fonction de leur capacité à se développer rapidement. Le choix est fait en réalité par de grandes firmes, et on fait intervenir l’insémination artificielle pour la reproduction des bêtes.
b) L’alimentation
En élevage intensif, la nourriture donnée aux bêtes est proposée dans le but d’accroitre les capacités musculaires de ces dernières. Vitamines, additifs et protéines sont donc vivement recherchés pour développer rapidement le potentiel physique de l’animal. Dans ce mode d’élevage, peut-être l’avez-vous senti venir, la nourriture est issue de l’agriculture intensive (et la boucle est bouclée). A l’inverse, dans l’élevage extensif, on privilégie l’alimentation dans les pâturages, et idéalement dans des espaces non agricoles.
c) Le lieu de vie
Dans l’élevage intensif, les bêtes sont parquées dans d’immenses hangars, avec très peu d’espace individuel (étables exiguës). Les tâches d’entretien y sont automatisées, et on exploite très peu de moyens humains. Les bêtes ne peuvent pas se déplacer et se mouvoir comme elles le voudraient, et souffrent de ce fait de problèmes d’anxiété. Du côté de l’extensif, les bêtes bénéficient de leur espace naturel, et jouissent ainsi d’un cadre beaucoup plus agréable, favorisant ainsi leur développement de manière sereine.
Comprends pas,pourquoi les gouvernements,continuent de laisser faire,les agriculteurs,en connaissant,les résultats,désastreux,sur,les populations,et,l environnements.affreux.
Malheureusement ce n’est pas un choix des agriculteurs et des éleveurs. Ces-derniers sont confrontés à une importante concurrence venant de l’étranger. Les industries agro-alimentaires n’ont que l’embarras du choix entre des produits bon marché provenant d’agriculteurs/éleveurs de pays moins développés et ceux des agriculteurs/éleveurs français, bien plus chers. Ces producteurs sont donc contraints de vendre à des prix ridicules (voire à perte) leur production – malgré l’utilisation d’intrants et de produits phytosanitaires leur assurant un rendement suffisant en ce qui concerne les agriculteurs. À titre d’exemple, un litre de lait coûte 0,23€ à produire, pour un prix de vente fixé à 0,17€ (chiffres 2017).
Il y a des agriculteurs qui n’ont pas répondu aux sirènes des subventions de l’Europe, sentant l’arnaque derrière les objectifs de rentabilité annoncés et ont passé les crises… Cela dit, la politique agricole européenne continue de financer à l’hectare et de défavoriser les petites structures. l’espoir vient de l’achat local et de l’implication des mairies, communautés de communes, etc
Cela permet de réduire considérablement la part de l’alimentation dans le budget des ménages ils peuvent alors consommer d’autre bien ou d’autre service et faire marcher la croissance ça permet aussi au plus pauvre de se nourrir
Merci beaucoup. Et une question : Parmis ces deux, le quel est plus avantageux et en quoi ?